mercredi 16 décembre 2009

Le Canada à Copenhague

Je ne sais pas si c'est mon cerveau qui s'échauffe, mais je trouve la position environnementale du Canada (au sommet mondial sur l'environnement à Copenhague qui se tient actuellement) de plus en plus embarrassante.

Quand je voyage à l'étranger et qu'on me demande d'où je viens, je réponds spontanément du Québec. Premièrement parce que c'est assez gros pour être connu, un peu comme un Californien répondra de la "Californie" avant de dire des "États-Unis" et deuxièmement parce que ça donne une meilleure idée de qui je suis. Je ne rentrerai pas dans un discours à la Elvis Gratton (un peu inversé dans mon cas), mais vous saisissez sans doute l'idée que c'est tout simplement plus précis et qu'en même temps c'est connu (le Québec a tout de même son territoire sur le plateau du jeu Risk!!!).

En même temps, toujours en rapport avec les voyageurs, on entend souvent que c'est très bien vu d'être Canadien. Il parait qu'il y aurait même des Américains qui voyageraient avec un drapeau du Canada sur leur sac à dos... Mais j'ai l'impression que l'image du Canada à l'étranger est progressivement en train de dégringoler. Voilà une bonne leçon pour ceux qui pensent que la politique ne change rien...

Avec nos récentes histoires de la super-alliance anglo-saxonne (effort militaire important en Afghanistan), notre inaction après la signature de Kyoto et maintenant cette position de quasi-fermeture à Copenhague, je me considère plus que jamais Québécois avant d'être Canadien. En effet, le Canada s'apprête à reviser à la baisse ses objectifs de réductions d'émissions polluantes. Que tous les pays du monde se rencontrent pour se dire qu'il faut collectivement changer nos comportements, ce n'est pas rien, ça montre que l'humanité a progressé. À l'opposé, le Canada fait figure de peuple arriéré, centré sur lui-même et obnubilé par les enjeux économiques à court terme (qui profite à une minorité et à la clique dirigeante).

Selon l'ébauche de documents consultée par la CBC, les objectifs de réduction des émissions de GES par l'industrie du pétrole et du gaz seraient de 15 mégatonnes et non de 48 mégatonnes comme initialement prévu dans le programme Prendre le virage présenté par le gouvernement conservateur en 2007. - Radio-Canada, 15 décembre 2009

Pour ceux que ça intéresse, dans le film 'Home', qui parle de la situation environnementale mondiale, à un certain moment on met la loupe sur le Canada, et devinez où... En Alberta! En fait, le Canada a tellement rien foutu après Kyoto, que nous sommes maintenant le pays en tête de liste pour l'émission de gaz à effet de serre par habitant, devant les États-Unis.

Ce qui est un peu dommage, c'est que si le parti Conservateur a pris le pouvoir, la région de Québec a été déterminante. En fait, ce qui est encore plus dommage, c'est que les gens n'ont pas "votés" pour de tel politique environnementale. En effet, être consciencieux des effets de l'action humaine sur l'équilibre des éco-systèmes n'a rien à voir avec l'axe gauche-droite sur lesquels les partis politiques se situent. Par exemple, l'Allemagne est dirigé par un parti conservateur (de droite) et est un des leaders mondiaux en initiatives environnementales (c'est le pays ayant le plus de production d'énergie solaire par habitant).

Je réalise en fait que les gens de Québec se sont faits bernés. Les élus locaux ont des responsabilités insignifiantes (et s'effacent dès que les intérêts du Québec ne sont pas servis, la même chose s'était produite lors de la polémique sur la culture il y a un an ou deux) et en fait l'intelligentsia est vraiment en Alberta. En fait, c'est le Reform Party (anciennement un parti régional pour les rednecks de l'Ouest du Canada) qui a acheté la marque de commerce "Parti Conservateur" au moment où le PC battait de l'aile. Mais une fois le nom changé et un réseau de distribution élargi, on a toujours affaire au même produit... C'est purement pour une raison économique qui avantage l'industrie hautement polluante de l'extraction de pétrole dans les sables bitumineux de l'Alberta que le gouvernement ne veut faire aucune promesse de réduction d'émissions polluantes. Paradoxalement, devenir plus vert peut être économiquement très rentable à moyen terme.

Pour finir, je serais curieux de voir des résultats de sondage (pour une hypothétique élection fédérale) car, pour revenir à Copenhague, mis à part le parti conservateur au pouvoir (et sans doute la province de l'Alberta), toutes les voix (tous les partis du Québec, de l'Ontario, etc.) s'élèvent contre la position du gouvernement fédéral qui, supposément, représentent l'opinionde la majorité des Canadiens à Copenhague.

Mon prochain message parlera des pistes de solution que j'entrevois...

mardi 8 décembre 2009

Enquête sur la corruption

Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez signer une pétition électronique au sujet d'une demande d'enquête officielle sur la corruption dans le secteur de la construction pour le gouvernement. C'est une pétition officielle qui se trouve sur le site web de l'Assemblée Nationale. Probablement mis en ligne par le PQ et l'ADQ ou juste un des deux...

dimanche 29 novembre 2009

L'aide sociale, un dépannage ou une carrière?


Le sujet dont je veux ici parler n'est pas du tout nouveau. Mais ô combien il le serait s'il pouvait être proposé par un parti politique...

À la base, l'aide sociale, mieux connue sous le terme péjoratif, le BS (bien-être social), est là pour dépanner. Non? Pour quelqu'un ayant une défience physique ou mentale, il va de soi que la personne aura continuellement besoin d'être dépannée.

Qu'en est-il des gens aptes à travailler? Ce n'est d'ailleurs que de ce type-là dont je veux parler. Bien sûr on peut avoir une mauvaise passe (divorce, dépression, drogue, licenciement en période de crise économique, etc.), on épuise notre chômage et on n'a toujours pas trouvé de travail. Il y a donc l'aide sociale qui est l'aide ultime que l'État finance à partir des taxes perçues de ceux qui travaillent.

En tant que tel, la mesure est correcte, mais sa durée devrait être limitée. Il me semble que d'y avoir droit un total de 3 ans dans une vie serait juste. Ou 2 ou 4, peu importe, l'idée est davantage d'avoir la notion que c'est bien une mesure de dépannage. Bon ça c'était le premier volet du plan.

2ème volet: lorsque tu es sur le BS, le gouvernement paie ton loyer directement au propriétaire, t'apporte l'épicerie (s'assurant ainsi que les enfants ont une alimentation saine), te paie le téléphone et te donne une petite allocation pour le reste (vêtements, transport, etc.).

3ème volet: si tu vas à l'école, on te paie tes livres et ton allocation est supérieure (à condition que tu réussisses tes cours) et un accès à internet.

4ème volet: on vote une loi pour interdire les compagnies de télécommunications de vendre des forfaits télés (câbles ou satellites), des cellulaires ou l'internet de luxe aux BS de type 2 (c'est à dire ceux jugés en mesure de travailler). Bref, il faut que ça soit platte d'être sur le BS. Aussi, il faut les aider à mettre les priorités à la bonne place.

5ème volet: on met beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de travailleurs sociaux qui suivent les dossiers. Il faut qu'on arrive à un ratio de max 10 dossiers par travailleur social. Ainsi, les travailleurs sociaux arriveront davantage à faire leur travail. Ils pourront faire plus d'interventions, avoir plus de temps pour rencontrer leurs clients, les encourager à se reprendre en main.

Le 5ème point semble gros, mais le pari qu'il faut faire est que le nombre de BS baisserait et qu'au bout de quelques années, on dépenserait moins autant en chèque de prestation qu'en fonction publique. Actuellement, mon impression est que les travailleurs sociaux en ont plein les bras et que ce n'est pas avec une rencontre aux 2 mois qu'ils peuvent mettre en pratique les techniques qu'ils ont appris dans leur formation. Bref, il ne faut pas mettre les efforts à moitié si on veut réellement arriver à un résultat, sinon on risque que ce soit des efforts complètement gaspillés!

À Sylvain qui disait vouloir partir un nouveau parti dans un commentaire sur ce blog, et bien voilà une suggestion pour ton programme électoral! T'aurais mon vote.

mardi 24 novembre 2009

Et si être "radical" signifie "se respecter"

Je parle ici du fait que Jean Charest a hier soir déclaré que le Parti Québécois (PQ) se radicalisait. Il faisait référence à quelques idées qui ont été analysées et débattues à l'assemblée du PQ tenue au cours de la fin de semaine. En gros, le PQ cherche des moyens pour stopper le déclin du français à Montréal.

En 2009, les gens ayant le français comme langue maternelle sur Montréal avoisine les 50%. De 1981 à 1996, le français à Montréal est passé de 60% à 55%. Durant la même période de référence, l'anglais (langue maternelle) était passé de 26,9 à 25,3%. Évidemment, le fait que la majorité des immigrants allophones se trouve à Montréal influence la démographie à court terme. Par contre, le fait que l'anglais ne bouge à peu près pas alors que le français est sans cesse en perte de vitesse traduit une triste réalité: la deuxième génération de bien des immigrants adopte l'anglais comme langue maternelle.

On dit actuellement que Montréal est la deuxième ville francophone dans le monde (après Paris évidemment), mais je me pose la question: pour combien de temps encore? Et je reviens à mes pensées habituelles: pourquoi une famille immigrante en Allemagne se "germanisera", une famille immigrante en Italie "s'italinisera" et ainsi de suite alors qu'au Québec les immigrants se tournent vers la langue du pays et non de la province?

Une fois tout cela dit, même ma gang de collègues fédéralistes à Québec s'entendent pour dire que la situation du français fait de plus en plus pitié à Montréal. Bref, peu importe l'allégeance politique, j'ose espérer qu'aucun Québécois trouve ça normal et souhaitable de voir notre métropole s'angliciser. Le fait français profite à toute l'Amérique, notre différence nous donne un élan de créativité et d'originalité. C'est l'originalité qui fait progresser. OK, j'arrête, vous avez saisi mon point: ceux qui s'imaginent que toutes les langues finiront par disparaître auraient intérêt à réviser leur cours d'histoire. Il n'y a pas d'Empire éternel. Parlez-en aux Romains!

Bon tout ça pour dire que, maintenant que nous sommes d'accord qu'il faut faire en sorte de mieux intégrer nos immigrants, faut bien trouver des idées. Et l'idée d'avoir d'obliger les immigrants à envoyer leurs enfants en CPE (Centres de la Petite Enfance) francophone et faire la même chose pour les études pré-universitaires (le CEGEP au Québec) est une idée qui mérite d'être débattue.

Sachant que nous continuerons d'ouvrir nos portes aux immigrants, voulons-nous les intégrer à notre culture ou préférons-nous qu'ils servent à nous dissiper progressivement? Une idée radicale n'est pas forcément mauvaise: obliger le port de ceinture, interdire de fumer en lieu public, obliger que l'affichage public soit au moins à 50% en français (loi 101) sont des exemples de décisions jugées radicale à l'époque où elles ont été votées, mais que nul ne remet en question...

Donc vaut mieux être radical et régler des problèmes que d'être "politically correct" mais ne rien faire au bout du compte!

dimanche 15 novembre 2009

Sacrée propagande!

Dans un de mes vieux textes (tout est relatif, le blog n'a que 2 mois!), je parlais des Américains déchirés sur la question de donner l'accès universel aux soins de santé. C'est plus complexe que ça le plan, mais ça revient un peu à ça, c'est à dire permettre à 40 millions d'Américains non assurés de le devenir automatiquement via l'État.

Et ce qui est important dans cette histoire, c'est que d'important lobbies sont contre. Et Fox News est fortement influencée par ceux-ci. En fait, Fox News est républicaine jusqu'à l'os et on peut dire que parfois les bulletins de nouvelles ont plus l'allure de propagande.

Cet extrait vidéo qu'un des membres du blog (Patrick) m'a envoyé, montre un exemple de traficotage de nouvelle. C'est réalisé par l'équipe de The Daily Show par Comedy's Central. Évidemment, la toute dernière séquence est une farce, mais le fait que Fox News a voulu donner une impression qu'il y avait plus de gens à un rally anti-plan-de-santé en y insérant des images d'une autre manifestation est semble-t-il véridique...

Bonne écoute! (C'est moins que 3 minutes)

Vidéo-Souvenir de Montréal

Photographies par Blaise, un ami de mon frère. Il est venu le visiter à Montréal et ils ont fait ce petit montage avant son retour vers la Suisse (il est de Lausanne je crois).

Je trouvais ça sympa alors je vous le partage...

samedi 14 novembre 2009

Le débat sur l'accès à l'école anglaise au Québec

Je lisais ce matin la dernière nouvelle au sujet du débat à propos de ces parents qui sont allés jusqu'en cours suprême pour avoir le droit d'envoyer leur enfant aîné à l'école anglaise 100% privé durant un an et ensuite que l'aîné en question et les enfants cadets puissent aller à l'école anglaise publique. La cour suprême a jugé que cette passe-passe était légale.

En gros la nouvelle était que le parti Québécois proposait d'assujettir les écoles 100% privées à la loi 101 et ainsi clore la question. Au parti Libéral (le parti actuellement au pouvoir), on a répondu que c'était une idée à considérer et qu'on continuait de chercher des solutions.

Je crois qu'on fait fausse route en essayant d'empêcher les gens de choisir leur école. C'est vrai qu'il y a un réseau public francophone et anglophone (tout deux payés à même nos impôts) alors c'est normal que des gens soient frustrés de ne pas avoir le choix. Il faudrait davantage se poser la question "Pourquoi ces parents tiennent-ils absolument à ce que leurs enfants passent leur enfance en milieu anglophone?".

Selon moi, le vrai problème est que la qualité de l'enseignement de l'anglais langue seconde ne rend pas les élèves bilingues. Je parie que les parents qui veulent à tout prix envoyer leurs enfants à l'école anglaise ont eu dans leur vie le sentiment d'avoir raté un poste ou une promotion parce que leur niveau d'anglais était insuffisant. Ils cherchent donc à faire en sorte que cela n'arrive pas à leurs enfants.

On devrait donc davantage trouver des moyens pour que nos élèves sortent de l'école parfaitement bilingues (comme c'est d'ailleurs le cas dans bien des pays Européens). Bref, d'améliorer le nombre d'heure d'apprentissage de l'anglais qui est la langue commune mondiale, il faut bien l'avouer. Ainsi les gens ne penseraient pas à envoyer leurs enfants à l'école anglaise. Dans le cadre de mon travail, je travaille avec des Européens (Allemands, Suisses, Espagnols) et c'est un fait que leur anglais est meilleur que celui d'un Québécois moyen.

J'ose espérer que c'est pour cette raison (rendre leurs enfants bilingues) qu'un petit groupe de parents se battent jusqu'au tribunaux. Et non parce qu'ils tiennent absolument que leurs enfants aient tous leurs cours en anglais, aient un groupe d'amis anglophones et éventuellement arrive à la maison avec un copain ou une copine anglophone, qu'ensuite ils travaillent en anglais (puisqu'ils auront passé leur enfance et leur adolescence en anglais) et qu'ils élèvent ensuite leur enfants en anglais. Le processus d'assimilation bref.

J'espère que ce n'est pas ça que ces parents souhaitent. Donc, je crois que le mieux est vraiment pour le gouvernement de focusser pour améliorer l'apprentissage de la langue anglaise pour que notre anglais soit comparable à l'anglais d'un Allemand. Donc les parents pourront être sans crainte que leurs rejetons soient désavantagés au travail. Je crois personnellement que c'est ça la source du problème.

Note importante:
Pour être certain que je ne suis pas mal compris, je n'essaie pas du tout de dénigrer qu'un anglophone se marie avec une francophone ou vice-versa. De plus, j'ai des amis anglophones et je suis absolument vers l'ouverture. Par contre, si on regarde le cas de la Louisiane aux États-Unis où les écoles françaises ont été abolies dans les années 1950, il ne reste pratiquement plus de gens âgés de moins de 50ans capables de s'exprimer en français. C'est ça l'assimilation. Tout se passe à l'enfance et à l'adolescence. J'ai donc peur que, simplement parce que la qualité de notre enseignement de la langue anglaise (langue seconde) ne soit pas au niveau requis par la mondialisation, l'effet soit que les gens se tournent vers l'école anglaise et que ça résulte en processus d'assimilation...

mercredi 11 novembre 2009

ADQ en crise à répétition

Doit-on se réjouir des débâcles des derniers jours à l'ADQ? C'est certain que ce qui m'a toujours un peu dérangé avec l'ADQ est que, tout comme le PQ d'ailleurs, ils n'ont pas réussi à attirer les anglo-québécois ou les allophones. Donc, ils divisaient le vote francophone ce qui fait qu'on a élu le parti Libéral trois mandats de suite.

Donc à prime abord je devrais me réjouir, mais c'est plus le fait de voir notre seul parti de centre-droit en train de perdre sa voix démocratique qui me peine en fait. Je ne les sentais pas prêts pour prendre le pouvoir, mais je crois que certains de leurs commentaires ou idées étaient pertinentes (et d'ailleurs finissaient par se faire reprendre par le PQ ou le PLQ). Qu'ils apportaient du bon à la société québécoise au bout du compte.

Mais bon, Charest l'a souvent dit au cours des dernières années: "en politique, 6 mois est une éternité" et le temps lui a d'ailleurs donné raison. Ce qui veut dire que les déclarations du chef actuel, Taillon (qui a probablement gagné le prix du plus court mandat à la tête d'une formation politique) seront vite oubliées si l'ADQ met la main cette fois-ci sur un personnage qui saura rallier les troupes.

jeudi 5 novembre 2009

À propos de la collusion...

Je vous cite ce qu'un blogger a écrit et que je trouvais vraiment à propos:

"Si le gouvernement ne déclenche pas une enquête publique sur la collusion et la corruption dans les milieux politiques, c'est définitivement comme signer officiellement un aveu de complicité."

mardi 3 novembre 2009

Campagne de vaccination : c'est quoi ce zoo???


Je regardais ces jours-ci les reportages sur les premiers jours du programme national de vaccination du A(H1N1):
  • Femmes en furie leur bébé pleurant dans leur bras
  • Gens qui attendent jusqu'à 8 heures en file
  • Frustration causée par ceux qui se joignent à un ami dans la file à la dernière minute (le classique)
  • Gens qui se font finalement refuser en fin de journée
Nous sommes actuellement dans la phase où seul les gens appartenant à certaines catégories peuvent se faire vacciner: pour la région de Québec, ce sont les enfants de 0 à 4 ans, les femmes enceintes et les travailleurs de la santé non vaccinés sur leur lieu de travail.

Après ce sera les gens affectés d'une maladie chronique (9nov et +), les gens avec un système immunitaires très faibles (16nov et +) , les jeunes de 5 à 17 ans (23 nov et +) et enfin toute la population (30 nov et +).

Bref, je regarde tout ça et je me pose la question suivante: pourquoi n'utilisons pas le réseau des garderies (CPE) et ensuite celui des écoles pour vacciner les jeunes? Après tout, c'est à l'école que les enfants reçoivent les autres vaccins standards.

Ça aurait été trop simple que des équipes de vaccination se pointent dans les CPE et les école, d'appeler les classes une par une (évidemment les élèves auraient à faire signer une autorisation de leur parent comme c'est le cas pour les autres vaccins). Mais non, c'est bien mieux de manquer une journée de boulot et de faire la file d'attente avec ses enfants! On dit pourtant qu'un des buts du vaccin est de limiter l'absentéisme dans les industries qu'une pandémie de grippe pourrait causer.

L'autre problème avec la méthode actuelle, c'est à dire que les parents doivent faire une file incroyable avec leurs enfants, c'est que bien des gens n'iront tout simplement pas se faire vacciner. C'est pas tout le monde qui a le luxe de s'absenter de son travail ou qui a le goût de perdre une journée de sa fin de semaine (où les files seront surement pires).

En tout cas, si il y a quelque chose qui m'échappe, n'hésitez pas à en faire part car pour l'instant je ne comprends vraiment pas pourquoi pourquoi les autorités n'ont pas décidé de ne pas faire la tournée des CPE et des écoles. Pendant ce temps, les centres de vaccination s'occuperaient de la clientèle à risque.

Ainsi, beaucoup plus de jeunes se feraient vacciner et nous serions donc réellement à l'abri de ce ciel qui va bientôt nous tomber sur la tête... Car les jeunes sont souvent les meilleurs agents de propagation des virus, les nouveaux parents en savent quelque chose!

dimanche 1 novembre 2009

Pauvre Montréal

Ne demeurant plus à Montréal depuis trop longtemps, je n'ai pas suivi la campagne électorale pour la mairie. Je ne peux donc pas commenter quant aux compétences de Louise Harel ou Richard Bergeron, mis à part que Louise Harel ne parle pas anglais.

Par contre, ce que j'ai observé au cours des dernières années, c'est qu'avec Gérald Tremblay, Montréal ne progresse pas très vite. En plus d'être très peu inspirant et pas trop charismatique, il semblait être le symbole de la corruption, des pots de vins, du mononcle un peu dépassé par les réalités de 2009 mais bien pluggé. Je suppose que si il a été ré-élu, c'est soit parce que les autres candidats étaient tout aussi non inspirants, soit parce qu'ils n'ont pas eu le temps d'exposer leur plan (surement le cas de Bergeron), soit parce que le vote des gens qui voulaient déloger Tremblay était tout simplement divisés (à son avantage). Le faible taux de vote à Montréal montre bien aussi la désillusion des Montréalais (je parierais que le parti de Tremblay a d'ailleurs dû mieux "sortir le vote" de vous savez où!).

Bref, alors que Québec a enfin son Jean Drapeau (si Régis Labeaume continue sur sa lancée), Montréal continuera sa longue traversée du désert. C'est dommage.

Dans tous les cas, je suppose que le maire de Montréal doit maintenant réaliser que c'est sa dernière chance (on ne profite jamais de la division de nos opposants très longtemps), il y a donc un espoir que ça lui donne le coup de fouet pour faire le ménage de son parti (éliminer la corruption) et d'arriver avec une vision et un réel plan pour améliorer les choses. On ne peut pas souhaiter autre chose!

jeudi 29 octobre 2009

Hydro-Québec en voie d'acquérir Énergie Nouveau Brunswick

J'écoutais la nouvelle à la radio et mon attention s'est surtout arrêtée sur le fait que le premier ministre de Terre-Neuve a fait une déclaration "panique" du genre "le Québec va contrôler les Maritimes. Vite, il faut stopper cette transaction!".

Lorsque l'ontarienne Loblaws a acheté Provigo (et SuperC du même coup), juste un peu avant ou après que Sobey's (des Maritimes) achète IGA, il me semble que ça a été le silence radio au Québec. Pourtant, en moins de deux le Québec venait de perdre le contrôle de la vente des produits d'alimentation. Il ne reste que Métro-Richelieu en fait. Je crois que nous nous sommes dit que c'était ça la mondialisation, des fois on achète ailleurs (comme le fait Couche-Tard), parfois on se fait acheter. Bref, le premier ministre de l'époque, pourtant péquiste, n'est pas parti en croisade comme quoi c'était maintenant nos provinces voisines qui empochaient les profits du plus grand réseau de vente au détail : les épiceries! Comme l'énergie, si il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas se passer, c'est bien la nourriture...

Alors pourquoi cette panique lorsque le Québec achète dans une autre province? C'est, selon moi (et ce n'est qu'une opinion évidemment) parce que dans l'imaginaire de certains anglo-canadiens, les Québécois sont supposés être des perdants, et ça les écoeure surement au plus haut point quand on connaît des succès plutôt que de mourir à petit feu. Je parlais récemment à un ontarien qui croyait qu'il ne restait qu'une poignée de gens au Québec qui parlait encore français. J'avoue que si tu ne vas que dans certains quartiers de Montréal, tu peux avoir cette impression. Mais quand même, ce qui m'a le plus marqué c'est que ça n'avait pas l'air de le réjouir quand je lui ai dit qu'au contraire nous étions 80% de francophone et que non, mis à part Montréal, le français n'était pas en déclin.

En tout cas, les fédéralistes purs et durs vont surement dire que je divague et tant mieux s'ils ont raison! Car malgré tout, lorsque je voyage au Canada à l'extérieur du Québec (surtout en Ontario), j'ai le même plaisir à découvrir et à parler avec les gens que lorsque je vais dans d'autres pays. En d'autres termes, je ne vois pas l'utilité de perpétuer une chicane avec nos voisins, mais il ne faut pas être naïf non plus...

Le maire Régis Labeaume inspire une chanson et un vidéo!

À la veille des élections municipales de Québec, voilà qu'un groupe a eu l'idée de réaliser un lipdub pour faire une espèce de parodie de la popularité du maire sortant (et fort probablement "ré-entrant") Régis Labeaume.

On peut en rire, mais avouez que ça montre bien l'élan de dynamisme qui flotte sur Québec depuis 2 ans... Y'a tout de même du travail, et surtout de la motivation, derrière ce vidéo!

"Sur l'air de la très entraînante chanson I Gotta Feeling du groupe Black Eyed Peas, une soixantaine de participants ont prêté leur concours à la réalisation d'un lip dub, clip chantant très populaire sur la Toile. Ces vidéos, filmées en un seul plan, cherchent généralement à témoigner de la créativité et de la bonne humeur qui règnent dans une équipe ou une entreprise, explique Wikipédia, à propos du lip dub." (Journal Le Soleil)

lundi 26 octobre 2009

La vue d'ensemble! - Texte de Pierre Falardeau

Depuis que je suis entré sur le marché du travail à temps plein, j'ai vite appris à y aller prudemment avec la politique. Cela dit, je ne suis pas un si bon élève car une fois que j'ai ouvert mon jeu, je n'ai parfois plus trop de retenu! Avant de continuer plus loin, je tiens à spécifier que je parle ici de conversations sur l'heure du lunch ou à la pause. C'est bien de parler de la météo, de nos rénovations à la maison et autres sujets neutres, mais l'actualité nous donne parfois le goût de jaser politique.

Je veux donc tout d'abord parler des fameuses étapes avant que l'on ouvre notre jeu complètement en milieu de travail. Pour les clients, on ne veut tout simplement pas parler politique et si on embarque, on arrête aussitôt qu'on sent qu'il y a divergence. Par contre avec les collègues, c'est différent, on a les catégories suivantes (du point de vue de quelqu'un qui aime parler de ce sujet):
  • Celui qui exprime haut et fort son opinion (qui est divergente de la nôtre) et qu'on sait qu'il ne respectera pas la nôtre (par l'agressivité qu'il y met, sa façon dogmatique d'en parler ou pour toute autre raison). Ce type-là j'évite le sujet et je vais même parfois aller jusqu'à faire mon caméléon, de façon indirecte (rire d'une pointe politique par exemple). Principalement parce que je ne veux pas faire de chicane et aussi parce que je ne vois pas l'utilité que la personne ne me respecte plus. Entre la transparence totale et le respect, je préfère le respect.
  • Celui qui a une opinion contraire mais chez qui on a décelé de l'ouverture. Car c'est parfois plus intéressant de discuter avec quelqu'un qui a l'opinion contraire et qui a autant de fun que nous à argumenter. Ce type-là, on va y aller étape par étape, très lentement en faisant des tests. Des tests simplement pour sauter le premier et voir si l'autre a la même opinion, mais sans avoir trop exposé la nôtre. D'autres tests ensuite où on fait des coming out sur des sujets de plus en plus viscéraux.
  • Celui qui semble ne pas avoir d'opinion politique, qui ne grimacera jamais, peu importe votre côté sur tel ou tel sujet. Si on se sent l'âme de missionnaire, on peut parfois lui faire un exposé bien complet sur un sujet, histoire de se pratiquer dans nos exposés, d'être certain de l'avoir convaincu tant qu'à en avoir parlé et, il faut bien l'avouer (pour ceux ou celles qui me ressemblent) pour faire sortir la pression: on avait envie d'en parler! Par contre, comme n'importe quelle catégorie, on va y aller relax, on ne lui parlera tout de même pas de politique comme on peut le faire entre amis.
  • Celui qui a la même opinion que nous. Habituellement, on s'en rend vite compte (que la personne l'ait dit ou non), les signes ne trompent pas. Les petits commentaires par ci par là ne sont jamais hasardeux au bout du compte.
Le dernier type que j'ai décrit, c'est pas la majorité dans mon milieu de travail. Ayant une formation et un emploi technique, je baigne dans un milieu conservateur. Ça a été le cas dans tous mes emplois techniques. Souvent, j'ai eu affaire au premier type décrit plus haut, et je regrettais ensuite d'avoir parlé. Surtout dans le cas de gens qui croient pouvoir faire la connexion avec tous les autres sujets de la Terre et qui parfois vont te dire "... mais toi je suppose que tu crois le contraire...". Bref, j'ai appris à me la fermer (tout est relatif, évidemment) et j'ai même des fois développer la peur que l'autre perce mon opinion. Pour éviter la chicane et surtout le non-respect par la suite. C'est con je sais, mais je suis honnête, c'est comme ça que je pense et je suis persuadé que je suis loin d'être le seul.

Tout ce beau préambule pour le sujet auquel je voulais arriver aujourd'hui!

Il y a quelques mois, alors que j'en étais encore qu'aux étapes initiales avec un collègue avec des opinions contraires sur certains sujets donc sur la question nationale, je me disais qu'il avait tout de même l'air ouvert d'esprit. Je crois encore qu'il l'est d'ailleurs. J'ai donc fini par lui dire très franchement "je suis souverainiste". À Québec, paradoxalement la future capitale d'un éventuel pays, ça ne passe pas très bien de dire ça. Il y a différentes raisons à ça et je vais finir par à faire un sujet sur le blog. Rajoutez par dessus ça le côté domaine d'emploi technique. Mais mon but est plus de dire que c'est vraiment un sujet délicat et que pour certains, t'es franchement con et dépassé si tu penses comme moi. Donc, je me souviens d'une fois où il m'a lancé "écoutes, le référendum ça fait 15 ans, c'est plus pareil maintenant, les gens sont rendus ailleurs" et ainsi de suite.

J'avoue que ça m'est resté dans la tête. C'est vrai, si on regarde le présent, il a raison. Le taux d'appui à l'idée d'indépendance ne doit pas actuellement dépasser les 40%. Bien des gens associent l'option au PQ et semblent penser qu'un pays du Québec serait forcément centre-gauche comme le PQ ad vitam eternam. N'étant pas centre-gauche, ils sont fédéralistes (comme si c'était sur le "même axe du graphique"!). Bref, j'ai mes moments de découragement, de me demander si je ne suis pas juste borné et que je refuse de me moderniser comme certains disent. En même temps, c'est une flamme et je sais que de cesser d'y croître, c'est d'éteindre une partie de moi et du sens que je donne à certaines choses.

Voilà que tout à fait par hasard ce soir, en jetant un coup d'oeil d'un blog que je lis depuis quelques années, j'apprends que la blogueuse tue son blog et en lisant ceux qui ont commenté la fermeture, je saute au blog de l'un d'entre eux et je trouve ce petit bijoux qu'est selon moi le lien que je viens de mettre dans ma section "Liens intéressants" en haut à droite. C'est le texte lu par Luc Picard au Moulins à images. C'est une lettre que Falardeau a écrit pour son fils lors du référendum de 1995, alors que son fils était encore aux couches.

Malgré que Falardeau sacrait un peu trop, était souvent plus convaincu que convainquant, je comprends ce que ce gars-là a vécu. Contrairement aux politiciens que l'on peut accuser, à tort ou à raison, d'opportunisme, on se doit d'admettre que c'était un homme de conviction. À bien des niveaux, je pense comme lui en ce sens que pour moi aussi c'est un des grands drames de ma vie. Je sais que le Québec est un des rares peuples sur la Terre a avoir rejeté 2 fois l'auto-détermination, par la voie démocratique en plus. Mais sachant que pour bien des gens, c'était "non" à cause de la peur ou de la non-confiance envers les capacités de son propre peuple à se gérer soi-même, je me dis que ce ne sont pas des bonnes raisons, que quitte à devenir fédéralistes pour d'autres raisons, la peur et le sentiment d'infériorité ne peuvent pas être pertinentes comme raisons.

Mais ce que j'ai aimé dans le fameux vidéo que je viens de visionner, c'est que Falardeau me rappelle que depuis 230 ans, le combat dure. Il a connu ses hauts et ses très bas, et pourtant il est toujours revenu, c'est un combat fondamental, comme le combat contre l'esclavagisme ou celui sur l'égalité entre les sexes. Oui à la mondialisation, oui à une seconde langue commune, mais il faut sauvegarder la diversité car c'est ce qui amène l'évolution. C'est vrai que 15 ans c'est rien dans une histoire qui dure maintenant depuis 246 ans. La vue d'ensemble! C'est comme la bourse, il ne faut pas tout vendre au moindre soubresaut. Ainsi vont mes valeurs.

Dans un grand pays avec deux peuples qui ont des points du vue parfois différents de par leur culture, on arrive souvent à des compromis, qui sont en réalité des décisions avec peu d'avancement. Croyez-vous qu'on serait rendu au même point au point de vue des transports, de l'environnement, de l'intégration des immigrants si le Québec était un pays depuis 15 ans? Ou même 25 ans? Et du côté fierté, politiques militaires? Et du côté de la dépendance au pétrole.

Un Québec sans le lobby de l'Alberta n'aurait-il pas mis de l'argent de recherche pour des énergies alternatives. Pourquoi un pays aussi petit que le Danemark est rendu plus loin de ce côté? Think big n'est pas supposé être une doctrine inplacable? Moi je crois que le Québec nuit au Canada anglais dans la prise de son identité et vice-versa. Et je crois surtout que l'Amérique du Nord est assez vaste pour avoir 4 pays, regardez les autres continents, la vue d'ensemble! Le Québec demeurerait dans les puissances industrielles, nos entreprise ne se volatisera pas! Pas plus que notre ingéniosité et notre sens des affaires.

Juste à voir où nous étions en 1950 et où nous sommes présentement, je ne vois vraiment pas pourquoi certaines personnes s'inquiètent. La confiance en soi (ou, à l'extension, la confiance envers notre propre peuple) c'est pourtant si important, si crucial. Nous sommes une grande famille et dans une famille, on doit se faire confiance. Certaines personnes pensent pourtant que le reste de la famille est arriérée, stupide et qu'elle a une culture qui ne vaut pas la peine d'exister.

Bien voyons donc! Il faut qu'on redonne la fierté à ces gens. Certains sont même prêts à aller jusqu'en Cour Suprême du Canada pour réclamer le droit d'assimiler leurs enfants dans des écoles anglaises. Pensez-y... Imaginez-vous ce scénario en Allemagne, en Espagne, en France, au Japon?

Pour terminer, écouter Luc Picard lire le texte m'a rappelé pourquoi je pensais ainsi, pourquoi il faut continuer. Que tant qu'il reste un feu, aussi petit soit-il, tout reste possible. On en rira peut-être dans quelques années. Dans les livres d'histoires, la période de déprime post-défaite référendaire que l'on traverse ne sera même pas mentionnée...

dimanche 25 octobre 2009

Le covoiturage style Facebook


Dans une discussion avec un ami, on se disait à quel point ce serait merveilleux qu'il existe un site web afin de connecter les gens qui font, ou plutôt veulent faire, du covoiturage. Le principe est simple:

1- Tu inscris sur une carte ton adresse précise de départ
2- Tu inscris ton adresse d'arrivée (ton travail par exemple)
3- Les heures du départ et de retour
4- La fréquence (5 fois semaines, une seule fois à telle date, etc.)
5- Tu veux prendre ton auto, celle d'un autre ou encore tu désires alterner
6- Le nombre de place disponible dans ton auto

Tout cela resterait bien entendu confidentiel mais une fois un événement inscrit (ce serait un peu comme entrer des rendez-vous dans un calendrier électronique), tu vois les autres membres qui correspondent avec toi, en ordre décroissant de correspondance. Tu peux ensuite leur envoyer un courriel et, comme pour Facebook, LesPAC ou autres sites du genre, tu n'as pas accès à leur vrai courriel, c'est le site qui se charge de re-diriger. Tu peux aussi t'identifier au moyen d'un pseudonyme.

Tout ça dans le but de trouver des gens avec qui faire du covoiturage qui demeurent près de chez soi, travaille près de nous et avec le même horaire. Ça pourrait aussi être utilisé pour un voyage unique comme faire Québec-Montréal (quoi que pour ça, il y a déjà Allo-Stop qui fait du bon travail).

Même si je demeure à Québec, qui ne se compare pas à Montréal, il y a tout de même du trafic et, depuis que j'y suis, été 2000, ça va continuellement en augmentant. Au volant de notre auto, on regarde autour de soi, et c'est pratiquement que des gens seuls au volant de véhicules qui peuvent parfois entrer jusqu'à 7 personnes!

Cela dit, je ne suis pas mieux que les autres, depuis que j'ai changé de travail, j'ai cessé de faire du covoiturage, simplement car j'ai aucun collègue demeurant près de chez moi intéressé à essayer (nous ne sommes qu'une cinquantaine). D'où l'idée du site web.

Pour ce qui est des inconvénients occasionnels (exemple: tu ne te sens pas bien et tu veux entrer chez toi à l'heure du midi ou réunion qui s'étire en fin de journée), je crois qu'avec l'argent économisé, on peut facilement se payer un taxi en cas d'imprévu (dans mon cas, lorsque je covoiturais en prenant mon auto une semaine sur deux, j'économisais un plein d'essence aux 2 semaines, donc à peu près 20$ par semaine, ~1000$/année).

De toute façon, le but de mon message n'est pas de convaincre de la pertinence du covoiturage, mais davantage de trouver une façon pour aider les gens à en faire. Suite à ma discussion, donc, je me suis finalement dit que, comme bien d'autre chose que l'on croit être le premier à penser, ça devait bien déjà exister... J'ai donc googler quelques mots clés et j'ai lu que Peugeot avait lancé l'application ecoSharing sur Facebook. À l'instant où j'écris ces mots, l'application est encore en train de se chargée, en fait elle semble boguée ce soir...

J'ai aussi trouvé que le Ministère des Transports du Québec a un portail internet permettant d'offrir ou de rechercher des covoitureurs. Voici le lien: Covoiturage MTQ. Je me suis donc inscrit. Par contre, ce n'est pas aussi sophistiqué que ce que j'ai décrit plus haut. On choisit notre point de départ et d'arrivée dans un menu déroulant (il y a les principales villes du Québec avec les quartiers pour certaines). La prochaine étape serait de profiter des dernières technologies comme Google Maps... pour réellement faire des analyses de correspondance de trajet. Faire du covoiturage, on veut bien, mais faut que ça reste pratique et que ce ne soit presque pas un détour.

Donc, je vous pose la question: Connaissez-vous d'autre site web de covoiturage? Si oui, faites-en part sous forme de commentaire et j'ajouterai les liens dans ce message.

Sinon, étant un gars de gauche sur certains sujets, je trouve ça bien qu'un de nos palliers de gouvernement s'en charge. Ce n'est pas le cas, mais ça pourrait être au moyen de notre numéro de permis de conduire que l'on s'abonne (les autres membres ne le verraient pas) et de cette façon ça serait plus sécuritaire car on saurait que la personne avec qui on covoiture a été reconnue et dans les registres du gouvernement et que l'on peut porter plainte si il arrive quelque chose (donc il ne devrait rien arriver).

Par contre, mon côté gars de droite (car je penche d'un bord comme de l'autre assez facilement) me dit que si le site web était géré par une firme publique, peut-être qu'il serait connu car peut-être qu'une compagnie privé aimerait avoir des membres et donc peut-être qu'il ferait de la pub!!! Câline que notre appareil gouvernemental est enkilosé... Oui, je sais que c'était le hit numéro 3 de Google pour "covoiturage Québec" (ça devrait d'ailleurs être le hit #1), mais le point est qu'il n'y a pas grand monde qui devait le connaître le site du MTQ avant de lire mon message, je mets d'ailleurs un sondage (à votre droite) par curiosité.

Bon ça y est, je ne peux finalement pas m'empêcher de terminer par mon pitch de vente sur le covoiturage: moins d'argent dépensé en gaz donc plus d'argent qui est dépensé localement (au lieu de l'envoyer en Arabie Saoudite ou je ne sais où!), moins de pollution, moins de trafic (et moins de dépense de gaz car moins de trafic). Ce ne sont donc que des points positifs pour notre société. Voilà, CQFD!

mercredi 21 octobre 2009

Exit les récits de voyage

Bon, finalement ma première impression était la bonne!

Je m'explique: lorsque j'ai tout d'abord rédigé un tout petit message sur ma visite à Toronto, je me suis dit: "Ça n'a pas rapport avec le thème du blog, qui devait être pour discuter d'enjeux sociaux, économiques et politiques. Un récit de voyage est, au contraire, quelque chose de très personnel et ça ne suscite pas grands débats..." Donc sur le coup, j'ai failli l'enlever du blog. C'est alors qu'un de mes ex-collègues m'a dit qu'il trouvait tous mes messages ennuyeux, mis à part celui sur Toronto.

Je me rends compte qu'il n'est pas très représentatif par rapport aux autres lecteurs. La preuve? Des gens ont faits des commentaires pour tous les messages que j'ai publiés (enfin pas le dernier encore, j'avoue qu'il est long à digérer celui-là...) sauf sur mes messages sur Toronto et sur mes journées de trek au Pérou.

J'ai donc décidé de faire du ménage et d'envoyer les messages parlant de voyages dans un autre blog qui sera consacré qu'à ce sujet et que j'ai nommé: Voyage Alors! Ainsi les messages ne sont pas effacés, ils sont simplement ailleurs. Je vais d'ailleurs continuer à ajouter des messages (j'ai encore 4 autres journées au Pérou à retranscrire de mon calepin!). Vous avez donc maintenant le choix de suivre le blog polémique (celui-ci) et/ou le blog carnet de voyage.

Je vous avoue que l'autre raison de cette décision est que suite à mon dernier message sur mes impressions du Tout le monde en parle de dimanche dernier, mon blog a connu une très grand affluence. Des gens d'un peu partout au Québec et même dans 3 autres pays sont venus lire mon dernier message. Je sais ça grâce au rapport de fréquentation offert gratuitement par Google Analytics. La plupart des gens tombait sur mon blog après avoir fait des recherches à partir de google.com avec des mots-clés comme "Dr Marc Zaffran et Dr Poirier".

Mon but est bien sûr que le blog soit lu par le plus de gens possible afin que la section commentaire donne réellement lieu à des échanges entre les membres. Par contre, je me suis dit qu'avec les messages de voyage, mon blog avait une allure un peu trop "groupe d'amis fermé" et c'est donc ça qui m'a décidé à faire la division. Voilà!

dimanche 18 octobre 2009

Trop génial le Dr Marc Zaffran! - Réflexions sur la mode anti-culture québécoise

Je viens tout juste de regarder l'émission Tout le monde en parle. J'ai manqué le début avec les 3 aspirants maires de Montréal, mais j'ai bien aimé les autres invités.

Il faut lui donner ça à Guy A. Lepage, il est vraiment bon pour mettre ses invités dans un mood à se confier. Les sièges des spectateurs présents en studio sont très près des invités et semblent faire près de 180° autour du plateau de tournage. Ce n'est surement pas par hasard que le public est disposé ainsi et ça crée un sentiment d'être près des autres et donc dans un état psychologique plus propice à se confier. (Si ça se trouve, ce genre d'observations ont été écrites des dizaines de fois, désolé car j'ai dû toutes les manquer si c'est le cas!).

On a donc eu droit à une ex-escorte de luxe de New York, mais provenant de Montréal, à un acteur Français et enfin aux 2 docteurs venant nous parler du vaccin pour le AH1N1. L'ex-escorte a vraiment parler franchement et fait réaliser un peu comment on peut être dans sa perspective. Ensuite, il y avait le maire Tremblay qui (à la question si il était pour ou contre les agences d'escorte) répondait en mononcle: "Depuis que j'ai 15 ans c'est Johanne (nom fictif), pis tant mieux pour les autres si c'est autre chose, mais moi c'est Johanne". Heille! On t'a pas demandé si tu avais eu recours aux agences d'escorte, on t'a demandé ce que tu en pensais! Personne ne t'a accusé de tromper ta Johanne, mais le fait que t'aie pensé à nous en assurer en exquivant de répondre à la vraie question nous montre bien deux choses:
  1. Toujours prêt à trouver une petite passe pour ne pas répondre à la question (héritage Libéral, même école que Jean Charest après tout)
  2. Attitude défensive d'avoir pensé à dire qu'il n'avait jamais vu une prostituée, sans vouloir l'accuser de l'avoir déjà fait, ça montre tout de même que c'est devenu un réflexe d'être sur la défensive. D'habitude on le devient à force d'avoir des choses à cacher. Et qu'il doit avoir hâte que la campagne se termine celui-là! Avouez que les probabilités que son parti ait aussi été impliqué dans quelconque collusion avec l'industrie de la construction et de leur partenaire ne sont tout de même pas nulle!
Enfin, il y a eu les deux docteurs dont un est le directeur général de la santé du Québec (ou un titre du genre, bref celui qui signe pour partir les commandes du 11 millions de dose de vaccin de A-H1N1 pour le Québec) et l'autre est un docteur maintenant professeur qui lui est venu pour dire qu'il serait temps de mettre la pédale douce car on se rend compte que ce n'est pas mortel et qu'en fait il y a 10 fois moins de cas de mortalité que pour la simple grippe saisonnière.

Moi j'ai bien aimé le deuxième, le docteur Zaffran, très brillant, très articulé. Il était clair: il approuve les vaccins, ne dément pas du tout leur utilité et leur efficacité. Il disait simplement que pendant l'hiver dans l'hémisphère Sud, alors qu'il y a eu 50 000 morts de la grippe saisonnière, il y en a eu 5000 de la A-H1N1, que donc, si on relativise les choses, 11 millions de dose c'est du gaspillage et ça ne respecte pas du tout nos priorités, qu'en fait, on devrait tout simplement focusser sur les gens à risque: gens hospitalisés, sans-abris, etc. comme on le fait d'ailleurs d'habitude.

C'est vrai tout de même que les médias se sont emballés au printemps dernier. On accusait même l'OMS de ne pas être assez alarmiste. On voit maintenant que l'OMS savait ce qu'il faisait et a fini par se laisser convaincre par les médias insistants avant que ceux-ci ne ruine sa crédibilité.

Et de l'autre côté, on avait le Dr Alain Poirier, notre directeur de la santé publique avec les mêmes vieux réflexes de politicien (du genre que l'on ne veut plus), qui coupait l'autre quand il parlait en essayant de lui faire dire ce que l'autre n'avait pas dit. Exemple: le docteur Zaffran dit:

"mondialement alors que la grippe saisonnière cause annuellement 50 000 morts, on n'a eu que 5000 cas, c'est pas 50 000, pas 500 000, pas un million, ..."

et là t'as le directeur qui saisit l'occasion pour lui couper la parole et faire son commentaire insignifiant:

"vous voulez 500 000 morts avant de réagir, et bien je ne vous verrais pas directeur de la santé!"

Hahaha, très drôle. La tactique est simple et efficace, mais tellement démagogique, on prend quelques mots de la bouche de l'autre et on les met hors contexte et en plus, avec une touche d'humour. Plus tard dans l'émission, il a usé de la même tactique lorsque le docteur Zaffran a dit qu'au Québec il n'y avait eu que 27 morts. Il s'est empressé de lui couper encore une fois la parole (c'est crucial car ça empêche l'autre de passer son message car il vient de perdre la concentration de l'auditeur) pour lui dire qu'il ne croyait pas que les proches des gens décédés étaient de son avis (de dire que ce n'était que 27 morts).

Bien voyons! Je ne sais pas combien, en tout, il y a de personnes qui décèdent au Québec à chaque année, mais on s'entend tous pour dire qu'effectivement 27 c'est peu en %. Quand on parle de sujets sociaux, on doit prendre le même recul qu'on doit prendre dans n'importe quel travail, on doit regarder les choses dans leur ensemble avant de s'attarder aux détails et c'est ainsi qu'on priorise les dépenses. Pour une entreprise, on appelle ça faire des business case quand vient le temps de prendre des orientations stratégiques. Et c'est platte à dire, mais maintenant qu'on sait que le virus A-H1N1 est une grippe bénigne qui dure 2-3 jours, alors que la grippe que l'on a toujours connue (la grippe saisonnière) dure une semaine et continue de toucher plus de gens, et bien il serait temps de faire marche arrière avant de dépenser 88 millions. Il y a des maladies plus prioritaires qui tuent bien plus de gens (et les proches de ces gens là aussi en pensent quelque chose Dr. Poirier!)

Y'a le fou du roi qui a détendu l'atmosphère en disant que ça devait pas être cool d'avoir A-H1N1 comme code postal.

Bref, c'était un de ces soirs où c'est le fun d'écouter quelque chose qui est fait ici et de savoir que c'était sans doute le meilleur choix malgré tous les postes offerts, dont la majorité vient des États-Unis. Non pas que je sois contre la culture américaine, au contraire, j'ai adoré des shows comme Lost, Seinfeld, Six Feet Under ou bien sûr, The Simpsons. Non, plutôt par le fait qu'à travers le monde (en tout cas, dans bien des pays), la culture populaire (télé, film, musique) est locale à un certain pourcentage et de provenance américaine pour le reste du 100%.

Ça donne l'impression que la culture populaire américaine est supérieure, de meilleure qualité, plus adaptée à ce que l'humain recherche et ainsi de suite. D'ailleurs, je connais des tas de Québécois qui se font un honneur et un devoir de boycotter tout ce qui se fait au Québec. Bon, la reconnaissance internationale de certains films québécois a fini par les convaincre "d'aller de l'autre bord", mais ils s'empressent vite de dire que "pour un film Québécois, c'était bon". Heille, j'suis-tu assez tanné d'entendre ou de lire cette phrase-là (j'la lisais encore récemment à propos de 1981 dans les critiques du public d'un site web de cinéma). Ça fait plus de 10 ans que c'est admis que les films Québécois sont bons, ils étaient bons dans les années 90 aussi soit dit en passant. Ceux qui n'ont pas vu "Le Confessionnal" de Robert Lepage se prive de quelque chose. Et je peux vous en sortir toute une liste si ça vous intéresse.

Tout ça pour dire que malgré que j'aie l'air convaincu, la ténacité des anti-culture-québécoise (jadis encouragée par la radio poubelle à Québec, j'ignore si c'est encore le cas) me laisse parfois douter. Je me demande si ce n'est pas moi qui n'ai rien compris et que peut-être que c'est vrai que toutes les musiques locales, tous les films locaux, toutes les séries de télévision locales ne sont que des série B par rapport à la ô combien supérieure culture américaine. Faites-vous en pas, je ne suis pas sur le point de virer de capot! Mais ça me fait drôle de penser que des américains s'intéressent à d'autres cultures que la leur (le film "La Grande Séduction" avait gagné le prix du public au Sundance Film Festival et à Halifax également) alors que certains de mes concitoyens Québécois ont des oeillères et ne jurent que par la culture américaine.

C'est tout de même dommage pour eux. Ils ont la chance d'avoir du choix et de la qualité, et ils n'en profitent pas. Comme si devenir bilingue (ou plus spécifiquement avoir appris l'anglais) a été pour eux une délivrance et ils peuvent enfin monter vers la perfection. Dans le domaine alimentaire, c'est comme si un groupe de gens ne jurait maintenant que par la bouffe italienne. Il se priverait de tellement d'autres choses intéressantes. Imaginez maintenant que les autres cultures culinaires disparaissaient par un manque d'intérêt causé par une impression momentané... C'est évident que l'on ne veut pas ça! Alors pourquoi le vouloir pour les langues, la musique, les films? Car, qui dit une langue, dit une manière différente de penser (on pense avec des mots) et amène donc quelque chose de différent à la communauté planétaire. Et la diversité c'est dans notre intérêt à tous les niveaux: des gênes (sans quoi il n'y aurait pas de sélection naturelle qui fait avancer les espèces) jusqu'à la culture (qui fait avancer l'intelligence, la psychologie et la sagesse de l'humanité qui, il ne faut pas le nier, a évolué au cours des derniers siècles) en passant par la technologie.

J'espère simplement voir dans ma vie une autre culture prendre de la popularité, ne serait-ce qu'un début, pour me prouver que l'histoire se répétera et que tout empire est voué à être éphémère.

samedi 17 octobre 2009

Boisson gazeuse - À vos risques et péril


Si vous êtes contre l'affichage "Produits dangereux" sur les produits du tabac, vous serez probablement contre cette idée aussi!

Donc, oui vous l'avez deviné, le sujet dont je veux parler est de la pertinence d'obliger les fabricants de boissons gazeuses ou autres produits ultra-sucrés à inscrire clairement les risques associés à leur produit.

En gros, mon opinion est que souvent c'est l'information qui est le nerf de la guerre. Pour l'industrie alimentaire c'est la même chose. On se doute tous que le fast-food n'est pas bon pour notre santé, mais faut tout de même admettre que ce n'est pas tout le monde qui a regardé le film-documentaire "Super Size Me".

De toute façon, même pour ceux qui ont regardé un documentaire ou lu un article, faut avouer que l'on oublie vite. C'est comme pour les incidents politiques (ou n'importe quoi dans le fond), nous sommes tellement exposés à de la nouvelle information que notre mémoire "immédiate" ne dépasse pas les 6 mois. C'était donc l'idée, je présume, d'obliger les fabricants de cigarettes à inscrire des messages sur leur produits: afin de constamment rappeler les méfaits. Et c'est le mot "constamment" qui est important, car la cigarette est une bonne comparaison en ce sens que chaque cigarette prise individuellement n'est pas si nocive que ça, c'est l'accumulation qui risque de causer des problèmes.

Cela dit, oui vous connaissez sans doute des gens qui mettent deux paquets de sels sur tous ce qu'ils mangent depuis qu'ils sont nés et qui n'ont jamais eu aucun problème d'artère. Surement que vous en connaissez aussi qui pètent le feu à 75 ans et qui ont toujours fumé leur paquet par jour. Il y en a aussi gros comme des piquets qui mangent du McDo 3 fois semaine. Tout cela est vrai, mais en moyenne, en général, les risques de devenir diabétiques sont beaucoup plus grands si on consomme trop de sucre. Les risques d'avoir un caillot sanguin sont également supérieurs pour ceux qui prennent trop de sel. Et évidemment, et là je crois que les gens en sont rendus convaincus, il y a plus de cancers chez les fumeurs.

Bon et qu'est-ce qu'on fait des droits et libertés dans tous ça? Rien, car je ne propose pas de bannir les boissons gazeuses, mais seulement d'informer les gens qui en consomment journalièrement des risques associés. En plus, les soins de santé étant payés par l'État, c'est économiquement responsable d'essayer de baisser le nombre de personne diabétique.

Pourquoi je focusse sur les boissons gazeuses? Parce que c'est facile à remplacer et que c'est une des plus grande source de sucre dans l'alimentation de bien des Occidentaux. De plus, son principal méfait, qui est le diabète a des répercussions catastrophiques: aux États-Unis en 2002, on estimait que le coût du diabète était de 92 milliards. Le tableau suivant montre la consommation de boisson gazeuse par pays.

Consommation de boissons gazeuses par habitant en 2002
États-Unis
216 litres
Irlande
126 litres
Canada
119,8 litres
Norvège
119,8 litres
Belgique
102,9 litres
Grande-Bretagne
96,5 litres
Suisse
81,4 litres
Allemagne
72 litres
France
37,2 litres
Japon
21,6 litres
Moyenne
118,48 litres
Source : Natiomaster.com

On peut voir que le Canada est pas mal dans le top!

Finalement, les acides phosphoriques (pour le coca-cola) ou les acides citriques (les autres boissons) qui y sont ajoutés viennent aussi avec leurs effets néfastes. Les acides phosphoriques peuvent causer des maladies rénales. Bref, y'a pas grand chose de bon là-dedans, même dans les produits diètes (qui, en passant, augmentent le risque d'être atteint d'un trouble cardiovasculaire ou de diabète).

En plus du diabète voici une liste des autres risques liés à la consommation de boisson gazeuse:
En plus des liens ci-haut, j'ai aussi pris certaines infos dans cette page web très bien faite sur le sujet.

Le graphique suivant montre le lien entre l'obésité et la consommation de boisson gazeuse par pays. L'axe horizontal est la consommation annuelle moyenne par habitant qui va de 22L au Japon à 216L aux USA. L'axe vertical montre le taux d'obésité qui passe 3% au Japon à 31% aux USA:

Pour ceux qui ne croient pas à ça, je reviens avec l'exemple de mon père qui buvait du coke 2 à 3 fois par jour (un peu comme du lait, le "2 litres" de coke était un élément de base de notre réfrigérateur). Il y a 15 ans, il a arrêté d'en prendre d'un coup sec. Au bout de 6 mois, il avait perdu 40 livres ainsi que sa bédaine de bière, qui était en fait une bédaine de coke!

Pour finir, il y a d'autres initiatives pour essayer de limiter les effets des boissons gazeuses. Aux États-Unis par exemple, l'Institute of Medicine conjointement avec le National Research Council viennent (1er septembre 2009) de déposer un rapport qui propose de taxer les boissons gazeuses sucrées. La recommendation a immédiatement été attaquée par 2 importants lobbies: l'American Beverage Association ainsi que l'Americans against Taxes. (J'ai pris ces dernières infos sur le blog suivant)

Je vous propose donc de voter (à votre droite sur la page web) si vous êtes d'accord avec l'idée d'obliger les compagnies de boissons gazeuses à ajouter sur leur emballage des messages qui seraient mis au point pas Santé Canada et dont la dimension devrait être respectée.

lundi 12 octobre 2009

Jeff Fillion a une démarche structurée... mais vive le TGV quand même!

Bon, un internaute, Frundock, m'a fait un commentaire sur mon message où je faisais ma petite montée de lait sur le fait que Jeff Fillion se présente à la mairie. Dans son commentaire, il m'a tout simplement demandé si je pouvais commenter le site web où Jeff Fillion annonce une idée chaque jour.

Je salue la personne qui m'a écrit ça, car malgré ce que j'avais pu écrire, elle m'a très civilement invité à m'informer davantage. Donc, j'ai parcouru les différentes annonces que Jeff Fillion a fait au cours des derniers jours, et force est d'admettre que je suis en faveur avec la plupart. De plus, à chaque conclusion de message, on indique très clairement pourquoi il s'investit dans la course à la mairie tout en sachant que Régis Labeaume n'est pas en danger. En gros, il explique que l'offre et les idées de Labeaume ne seront que meilleures si des gens viennent lui faire compétition.

Il n'y a que pour le TGV que je persiste à penser que si la France en a instauré une dizaine, il y a forcément moyen de piloter le projet sans tomber dans un gouffre financier, quitte à carrément confier la gestion à la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer). Je crois que si il devient possible de faire Toronto-Québec en 2h30, sans les tracas d'arriver 1h à l'avance d'un aéroport, il va y avoir une nouvelle réalité de déplacement qui va vite s'installer, c'est à dire qu'autant pour les voyages d'affaire que personnels, il va y avoir une montée fulgurante du nombre de déplacement.

Évidemment, le succès d'un TGV est conditionnel à certains critères comme le coût par usager et la fréquence des trains. Il faut selon moi que le coût par personne soit d'environ 25$ Qc-Mtl de sorte qu'à deux personnes ça revient au même prix de prendre le train ou prendre son auto, si le train prends moins que la moitié du temps, ça y est. L'autre facteur primordial est la fréquence des trains. Je crois que le minimum est au heures, mais l'idéal est au demi-heure. C'est le cas du train reliant Zurich à Lausanne en Suisse (pays de 6 millions d'habitants), il y a un départ 2 fois par heure. Cela permet aux usagers de se sentir libre de leur heure de retour. Ça va prendre un investissement initial musclé des gouvernements, mais il faut faire le pari que ça paiera rapidement et qu'on réussira, en Amérique, à changer les comportements.

Chose certaine, du côté économique, la fierté et l'effervescence d'avoir un nouveau mode de transport amènera bien des gens à faire un petit voyage (et ensuite un 2ème!) qu'ils n'auraient peut-être jamais fait sinon. À cet égard, ce serait souhaitable que le lien ne fasse pas que Québec-Windsor (collé sur Détroit), mais qu'il s'étire en ligne droite jusqu'à Chicago, qui compte tout de même 10 millions d'habitants. Sans compter l'augmentation du tourisme et la facilitation à faire des affaires, le fait de convertir des déplacements qui se font actuellement en auto, donc propulsés au pétrole, vers des déplacements en TGV, propulsés à l'électricité, nous permettrait d'envoyer moins d'argent vers les pays producteur de pétrole et donc d'améliorer notre PIB.

Pour revenir à Jeff Fillion, je vous invite à aller lire ses propositions. C'est assez visionnaire. J'avoue que j'ai encore des ressentiments du fait que la radio poubelle (puisse que c'est comme ça qu'on l'appelle) ne se contente pas de présenter d'autres visions politiques, mais cherche à imposer ses idées à une clientèle jeune qui a un opinion plus facilement malléable.

Au printemps 2007, le matin du jour des élections provinciales, j'entendais sur les ondes de 93,3 des animateurs rire d'André Boisclair et faire jouer un top 10 des enregistrements où il gaffait. Rien de la sorte n'était fait à propos des autres partis. C'est en fait ce genre de propagande qui me tape sur les nerfs. Je suis peut-être idéaliste, mais je crois que les gens travaillant pour les médias doivent tout de même comprendre qu'ils ont une mission d'informer et qu'il existe une éthique journalistique. Je crois qu'il est de mise de ne pas appuyer tel ou tel parti le jour des élections, c'est une règle non écrite de laisser au moins cette journée (et aussi la veille) aux électeurs pour qu'ils puissent penser par eux-mêmes avant de voter.

jeudi 1 octobre 2009

Pas encore lui!

Bon ça y est, je viens d'entendre l'annonce à la radio: Jeff Fillion se présente à la mairie de Québec. Pour ceux et celles qui ne sont pas au courant, ça se trouve à être un de ceux qui, selon moi, fait que la ville de Québec a une mentalité politique très divergente du reste de la province. Il est en fait à l'origine des radios poubelles à Québec. Bien sûr la population a suivi, mais les Allemands ont bien suivi Hitler et on a mis la faute sur leur chef.

La ville Québec a voté pour le parti conservateur du Canada (qui est en train de scrapper la réputation du Canada) et pour l'ADQ (qui au moins ne fait pas grand chose): il n'y a pas de mystère là-dedans. On se croirait dans le film "L'inconnu de Castle Rock" de Stephen King où un homme avait réussit à endoctriner un village entier. Et voilà tout le problème de Québec, c'est encore un grand village et c'est accepté d'avoir des médias qui appuient ouvertement une option politique. Bon d'accord, des quotidiens comme La Presse ne sont pas réellement objectifs, mais au moins c'est un peu plus subtil que ce qui peut être entendu sur les ondes de certaines radios de Québec.

Bref, celui qui a réussi à sortir les gens dans la rue pour manifester contre la décision de fermer son poste de radio (ce n'est tout de même pas rien, nommez-moi en des manifestations qui n'ont pas été composées à 95% et + d'étudiants, que plusieurs travailleurs ont pris congé pour y aller alors que ça n'avait rien à voir avec leur propre condition salariale), celui qui peste contre Montréal comme si ce n'était pas normal qu'une ville 6 fois plus populeuse aient plus de productions artistiques (est-ce que le Américains passent leur temps à chialer contre Hollywood ou New-York?), bref celui-là aussi que j'ai déjà entendu parler des femmes comme si c'était de la marchandise (j'ai des exemples très précis en tête mais je ne veux pas entrer dans ce type de contenu sur mon blog), il se présente devant notre maire actuel que tous croient indétrônable. C'est tout de même bizarre, car c'est suicidaire! J'arrive donc à la conclusion qu'il cherche désespérément à se faire entendre et c'est effectivement une façon efficace et gratuite d'y arriver.

La bonne nouvelle est qu'il ne fait plus de radio depuis 2-3 ans (FM je veux dire, car il a son émission sur la radio satellite Sirius, mais la cote d'écoute doit être très petite en comparaison) et que les gens sont en quelque sorte "débrainwashés". Sinon, je parie qu'il aurait eu des chances. Sa première suggestion est d'abandonner le projet du maire actuel de pousser le projet d'un TGV Québec-Windsor car il dit que vaudrait mieux favoriser l'aéroport. Allo? Bombardier livre des trains à grande vitesse depuis 1981 partout dans le monde sauf au Canada, me semble qu'il serait temps qu'on s'encourage nous-mêmes!

En tout cas, oui, le maire actuel, Régis Labeaume a posé plusieurs gestes concrets pour faire avancer le dossier du TGV. Si Montréal pourrait se trouver quelqu'un avec un peu plus de "drive", ça mettrait encore plus de poids au projet...

lundi 28 septembre 2009

Les services à l'auto, signe de progrès?

Avec le taux d'obésité qui est en hausse au Canada et avec notre souci de réduire les émissions de gaz polluants, pourquoi ne pas faire l'analyse de l'influence des services à l'auto? En fait, je ne m'attarderai pas au côté nutritionnel ou "santé" de ce qui est vendu aux services à l'auto, il n'y a pas de surprise, c'est du fast-food et ça n'aide pas notre poids santé ni notre taux de cholestérol. Je vais plutôt parler du côté environnemental...

Afin de sauver 2-5 minutes dans notre journée, plusieurs restaurants nous offrent la possibilité de commander, d'attendre en file et de prendre possession de notre nourriture tout en demeurant dans notre véhicule... en marche.

J'ai travaillé plusieurs années près d'un Tim Hortons. Lorsque je m'y rendais à pied pour aller me chercher un café, j'ai souvent été impressionné par la longue file de voiture pour la commande à l'auto. C'était plus rapide de prendre sa commande à l'intérieur et d'ailleurs, je revoyais les mêmes autos en sortant. Pour différentes raisons (confort, sauver du temps, rester dans sa bulle), le service à l'auto est très populaire. Le même phénomène est maintenant en train d'arriver avec les guichets bancaire. C'est encore marginal au Québec, mais aux États-Unis, c'est déjà très implanté (j'en ai même vu à des pharmacies). Le bilan: on bouge moins et on fait brûler plus de gaz, d'où mon questionnement, l'apparition de guichets bancaires à l'auto (en plus de tout ceux déjà existants depuis plusieurs années dans les fast-foods), est-ce vraiment un signe de progrès?

Je me suis amusé à calculer le nombre de litres d'essence brûlés chaque année simplement parce que des gens attendent de se faire servir dans leur voiture en marche.

Selon mes recherches, au Canada il y a:
  • 1035 McDonald's
  • 300 Burger King
  • 2800 Tim Hortons
On oublie toutes les autres chaînes (Wendy's, Ashton, St-Hubert, Taco Bell, A&W, etc.) qui offrent le service à l'auto et on fait l'hypothèse que chacun de ces restos a un service à l'auto et qu'aux heures d'achalandage (45 minutes le matin, 45 minutes le midi et 1 heure le soir), il y a en tout temps 4 autos en file. Donc, pour 4135 services à l'auto dans le pays et 4 autos en attente dans chacun d'eux pour une durée de 150 minutes par jour, ça donne ~2.5 millions de voitures-minutes par jour.

Sachant qu'en moyenne, le moteur d'une voiture arrêtée consomme 30mL d'essence par minute, cela donne 74 000L/jour. À 0.98$ le litre, c'est 73 000$ qu'on envoie en fumée à chaque jour, plus de 26 millions de $ par année. Oui, je sais, c'est probablement infime à côté de notre consommation totale annuelle, mais quand même, c'est tout de même impressionnant. Et si on veut baisser notre consommation, ne faudra-t-il pas commencer quelque part?

Imaginez si j'aurais pris en compte toutes les chaînes de restaurant et les guichets automatiques et si on pense qu'en réalité, à l'extérieur des 150 minutes qui ont servi à mon calcul, c'est tout de même pas désert le reste de la journée! Encore pire, imaginez maintenant la somme que ça doit représenter aux États-Unis, le paradis des fast-foods.

Bon, évidemment, celui qui proposerait de bannir les services à l'auto se ferait accuser d'être un dictateur écolo. Alors, que faire? Pas évident. Chose certaine, un resto qui abandonnerait son service à l'auto perdrait une certaine part de marché au profit de ses concurrents. Est-ce que d'offrir un comptoir "take-out" qui irait deux fois plus vite motiverait les gens à garer leur bagnole et à se mêler aux autres?

Ou encore, une fois le repas commandé, on indiquerait un numéro de stationnement au client et on irait lui porter sa commande à l'auto. Devant chaque place de stationnement, une affiche suggérerait d'éteindre son moteur...

Bref, comme vous pouvez le voir, je me suis plus attardé au problème qu'aux solutions. Si vous avez des idées géniales, la section "Commentaires" sert à ça. Ne gardez pas ça pour vous!

Une note positive pour la fin, il semble que, selon l'article suivant, le Québec fait bonne figure dans le reste du Canada par rapport à la consommation de fast food.

mercredi 23 septembre 2009

Les motards qui font du bruit

Tant qu'à partir dans toutes les directions, je vais continuer sur ma lancée. Au cours de l'été (celui-ci ou n'importe quel autre en fait) alors que vous discutiez tranquillement sur une terrasse d'un resto, la conversation doit s'arrêter le temps que le bruit d'une moto qui passe s'estompe au loin. Ça vous rappelle quelque chose?

Que croyez-vous qu'il arrive lorsqu'un motard se fait arrêter parce qu'il n'a pas de silencieux? On lui donne un 24h, il retourne chez lui, ré-installe le silencieux qu'il s'était dépêché d'enlever à l'achat de sa moto, va au poste de police et l'enlève un peu plus tard.

Je sais que c'est une mode et c'en est même devenu normal, mais qu'en on y pense, c'est un peu absurde, non? Imaginez comment seraient nos villes si tous les automobilistes faisaient la même chose! Les piétons pourraient se promener en criant à tue-tête tant qu'à être parti!

Ma solution: éliminez l'histoire du sursis de 24h pour une moto avec silencieux modifié ou carrément absent et donner une amende sur le champs. Comme vous voyez, ma logique est très simpliste, car oui, je crois que dans notre société, tout revient à l'argent... Enfin, très souvent.

lundi 21 septembre 2009

Mon plan de réforme du CEGEP

L'intro
Ok, j'avoue que c'est pas vraiment un sujet de l'heure, mais tant qu'à parler si oui ou non notre gouvernement devrait se doter d'un budget déficitaire, il me semble à propos de mettre de l'avant une idée qui permettrait de réduire les dépenses.

Récemment, l'ADQ (ou plutôt l'aile jeunesse de l'ADQ), proposait l'abolition des CEGEP. Pour être franc avec vous, j'ignore les raisons exactes, mais j'en déduis les suivantes:
  • Pour faire comme les autres provinces (la radio de Québec, où l'ADQ est d'ailleurs très populaire n'arrête pas de prôner que le Québec "fasse donc comme les autres provinces" pour à peu près tous les sujets, donc ça me semble aller de soi que l'argument a sorti);
  • Parce que c'est beaucoup de frais administratifs (édifices, directeurs, personnel de soutien) qui ne serait pas nécessaire si on ajoutait une sixième année au secondaire et une année de plus à l'université car ceux-ci ont déjà une structure administrative qui ne grossirait pas tant que ça en ajoutant une tranche d'élève de plus;
  • Parce que seulement 25% des étudiants inscrits dans un cours général (sc. pure, sc. humaines, etc.) finissent leur études à l'intérieur du 2 ans "standard". Bref, que pour bien des étudiants, la période du CEGEP est en quelque sorte dans leur vie un gros party qui dure un peu trop longtemps et que la société paient pour que certains suivent le même cours plus d'une fois.
Je le redis, c'est une supposition, je n'ai aucune idée des réelles motivations de l'ADQ de proposer l'abolition du CEGEP, mais si on me donnait 24 heures pour écrire un article sur une discussion à laquelle je n'ai pas assisté, voilà ce que ça aurait donné. Aussi, le "25%" que je sors est d'une source que j'ai oubliée, j'espère que le chiffre n'a pas trop changé ensuite dans ma mémoire! Si vous êtes plus informés, n'hésitez pas à m'en faire part et je corrigerai...

Le Plan
Donc arrivons en au fait, moi je suis assez d'accord avec le troisième point, je crois effectivement qu'à dix-huit ans, sans l'appui ou la motivation de parents qui s'imaginent que c'est le rôle de l'école de pousser leur jeune à prendre leur avenir en main, et bien, plusieurs ne le prennent pas trop en main. Par contre, ce que je trouve bien du CEGEP c'est que ça donne 2 ans supplémentaire pour faire un choix de carrière (j'exclue les techniques).

Le plan est donc qu'afin de faire réaliser aux cégepiens qu'une session à 90$ coûte en fait beaucoup plus cher et que la différence est payée par le gouvernement (au bout du compte les payeurs de taxe), on leur ferait signer un contrat lors de chaque inscription qu'ils s'engagent à payer le coût réel des cours échoués. Cela ne s'appliquerait pas si le cours a été abandonné avant la date limite d'abandon (environ 3 semaines après le début de session).

Le but n'est pas d'appauvrir les étudiants mais au contraire de les mettre sur le marché du travail plus rapidement (ce qui en principe met un terme à l'appauvrissement) et évidemment de baisser les coûts. Je suis convaincu que la veille d'un examen, la perspective de payer le coût véritable du cours (qui doit bien avoisiner les 2000$, sinon plus) fera en sorte que la question à savoir si on étudie ou non ne se posera plus vraiment. Et oui, nous "marchons tous à l'argent" et de toute façon l'éducation gratuite, il faut voir ça comme un investissement de l'État et non pas comme un cadeau. Notre société a un système d'éducation qui donne une chance à tous, ce qui est très bien, mais il faut éviter l'abus, tout simplement.

Alors voilà, bien que l'idée n'est pas nouvelle, je vous lance la balle et vous laisse voter (en haut à droite de la page) si vous êtes d'accord de façon générale avec le plan proposé. De façon "générale" en voulant dire que si, par exemple, vous êtes d'accord sauf que vous voudriez laisser au moins une chance (c'est à dire ne pas charger le premier cours échoué), alors votez pour le plan! Si plus de 100 personnes appuient l'idée, je la fais acheminer aux différents partis politiques et à mon député. Promis!

J'avoue que c'est aussi un test que je fais pour voir si je suis lu! Votre vote est anonyme, n'ayez crainte, mais s'il vous plaît, ne votez qu'une fois!

lundi 14 septembre 2009

Et la reconstitution historique dans tout ça?

Afin que vous puissiez bien cerner ma logique, qui se veut (je l'espère) le moins démagogue possible, voici mon opinion sur la reconstitution historique annulée sur les Plaines d'Abraham. C'est con. Nos ancêtres ont perdu en à peu près 15 minutes car les Anglais les ont bien eu en attaquant là où on s'y attendait le moins. Y'a plein d'autres détails évidemment, mais le fait est qu'il y a eu une bataille et ça aussi ça fait partie de notre histoire.

Alors pourquoi vouloir oublier l'événement? Pourquoi faire semblant que ça n'a pas existé? C'est là que certains souverainistes bien crinqués me perdent et en perdent plus d'un malheureusement. Comment peuvent-ils se défendre d'organiser un Moulin à Parole dans un but purement artistique et historique alors qu'ils ont fait avorté le projet de faire une reconstitution historique de la célèbre bataille?

Évidemment, ces impatients qui ont fait le tapage médiatique contre la reconstitution sont en fait une minorité chez les souverainistes. Le problème dans tout ça c'est qu'après c'est récupéré par certains médias (ou politiciens) qui en profitent pour propager le message que les méchants séparatistes sont intolérants, violents et tout le tralala. Mais bon, c'est de bonne guerre je suppose et après tout c'est de la faute à ceux qui risquent de faire baisser la popularité de l'option indépendantiste à force d'être trop pressé. Être pressé c'est bien, mais faut choisir ses batailles...

Pour finir, si je ne suis pas allé au Moulin à Parole, c'est tout simplement parce que je ne crois pas que ça aurait intéressé mes enfants et à la place on a fait une randonnée de vélo toute la famille. Mais, pour ceux qui ont un terminal Illico, nous pourrons nous reprendre, l'enregistrement vidéo est offert gratuitement.


dimanche 13 septembre 2009

Je ne suis pas allé au Moulin à Parole

Et non, je n'y suis pas allé, malgré que l'histoire du Québec m'intéresse au plus au point et particulièrement celle qu'on essaie parfois de censurer, c'est à dire celle d'un peuple annexé de force dans un pays. Avec son lot de contestataires (appelés autrefois les Patriotes, maintenant les Souverainistes ou encore les Séparatistes) qui veulent que le Québec devienne un pays. Et son lot de satisfaits de l'état actuel des choses (les Fédéralistes ou encore les Collabos!), soit par fierté de faire partie d'un ensemble plus grand, soit par peur d'une transition moins confortables si on faisait le grand saut.

Bon, moi je fais partie du premier groupe, depuis plusieurs années, mais ce n'a pas toujours été le cas. Jeune, j'ai grandi en banlieue de Montréal dans un environnement très francophone, dans la ouate bref, un peu comme les habitants de la très belle ville de Québec. C'est lorsque j'ai commencé à travaillé à Montréal puis que j'ai fait 2 ans à titre de réservistes pour les Forces Armées Canadiennes que j'ai commencé à déchanter. Ça s'était 1 an ou 2 avant le référendum de 1995. J'ai depuis entretenu une passion pour le sujet et il me faudrait une bonne dose d'illusion ou de naïveté pour que je change d'idée!

Pour en revenir au Moulin à Paroles, franchement j'ai de la difficulté à comprendre ceux qui s'insurgent contre ça. Il ne faut quand même pas nier que le peuple Québécois a été annexé de force, qu'il y a eu bon nombre d'événements par la suite reliés à ce fait (révolte de Patriotes, FLQ, création du PQ, référendums). Tout ça, qu'on le veuille ou non, fait partie de notre histoire. Que certaines personnes veulent tourner la page, voir la place du Québec dans le Canada avec positivisme, c'est leur droit le plus légitime. Mais qu'on veule taire ceux qui sont si fiers d'être Québécois qu'ils voudraient que nous ayons notre propre pays (comme la très grande majorité des peuples du monde après tout!), qu'on veule qu'on censure une partie de notre histoire, qu'on préfère ne pas en parler de peur de ranimer la ferveur nationaliste, alors là, je trouve ça minable.

Lorsque la France était occupée par les Nazis, je suis convaincu que certains voulaient que ceux qui faisaient partie de la Résistance se taisent... Ils devaient se dire que maintenant c'était les allemands qui allaient être là pour toujours et qu'après tout ils n'étaient pas si mal, on ne les empêchait pas de parler français à Paris alors pourquoi se plaindre. Même si je sais que pour certains c'est tabou de faire des parallèles avec les événements de la 2ème Grande Guerre, j'aime bien la comparaison car l'histoire a donné raison à ceux qui ont fait partie de la Résistance .

Vous en voulez une autre? Actuelle celle-là! Nos voisins Américains sont en train de se déchirer sur la question d'instaurer ou non un système de santé public. Nous, les autres Occidentaux qui avons fait ce changement il y a très longtemps, on rigole, on se dit que les Républicains qui sont contre ne savent pas de quoi ils parlent, qu'ils sont contre par pure allégeance politique à un parti et qu'ils n'ont aucune capacité de se projeter dans le futur. Car on sait bien que si le fameux plan Obama passe et si le système de santé universel est par la suite bien implanté, personne ne voudra revenir en arrière. Je crois que si le Québec devient un pays, bien des ex-fédéralistes se rendront compte que d'avoir un pays ne signifie par être gouverné par le PQ pour toujours, qu'il y aura un parti de gauche, de centre et de droite et qu'en quelque sorte on sera enfin devenu "normal". Finalement, toujours avec ce parallèle, la peur: regardez comment les "anti système de santé public" aux États-Unis ont peur du changement, comment facilement certains journaux ou chaînes (dont Fox, ils sont incroyables!) se servent de cette peur pour les garder méfiants... Ça vous rappelle quelque chose? Pensez-vous que le Québec va y arriver tout seul? C'est quoi cette question stupide? Le Danemark, la Finlande, le Pérou (!) y arrivent bien tout seul!

Voilà donc qui donne le ton à ce nouveau blogue! J'ai d'autres intérêts soit dit en passant, mais c'était le sujet qui m'inspirait aujourd'hui.