lundi 28 septembre 2009

Les services à l'auto, signe de progrès?

Avec le taux d'obésité qui est en hausse au Canada et avec notre souci de réduire les émissions de gaz polluants, pourquoi ne pas faire l'analyse de l'influence des services à l'auto? En fait, je ne m'attarderai pas au côté nutritionnel ou "santé" de ce qui est vendu aux services à l'auto, il n'y a pas de surprise, c'est du fast-food et ça n'aide pas notre poids santé ni notre taux de cholestérol. Je vais plutôt parler du côté environnemental...

Afin de sauver 2-5 minutes dans notre journée, plusieurs restaurants nous offrent la possibilité de commander, d'attendre en file et de prendre possession de notre nourriture tout en demeurant dans notre véhicule... en marche.

J'ai travaillé plusieurs années près d'un Tim Hortons. Lorsque je m'y rendais à pied pour aller me chercher un café, j'ai souvent été impressionné par la longue file de voiture pour la commande à l'auto. C'était plus rapide de prendre sa commande à l'intérieur et d'ailleurs, je revoyais les mêmes autos en sortant. Pour différentes raisons (confort, sauver du temps, rester dans sa bulle), le service à l'auto est très populaire. Le même phénomène est maintenant en train d'arriver avec les guichets bancaire. C'est encore marginal au Québec, mais aux États-Unis, c'est déjà très implanté (j'en ai même vu à des pharmacies). Le bilan: on bouge moins et on fait brûler plus de gaz, d'où mon questionnement, l'apparition de guichets bancaires à l'auto (en plus de tout ceux déjà existants depuis plusieurs années dans les fast-foods), est-ce vraiment un signe de progrès?

Je me suis amusé à calculer le nombre de litres d'essence brûlés chaque année simplement parce que des gens attendent de se faire servir dans leur voiture en marche.

Selon mes recherches, au Canada il y a:
  • 1035 McDonald's
  • 300 Burger King
  • 2800 Tim Hortons
On oublie toutes les autres chaînes (Wendy's, Ashton, St-Hubert, Taco Bell, A&W, etc.) qui offrent le service à l'auto et on fait l'hypothèse que chacun de ces restos a un service à l'auto et qu'aux heures d'achalandage (45 minutes le matin, 45 minutes le midi et 1 heure le soir), il y a en tout temps 4 autos en file. Donc, pour 4135 services à l'auto dans le pays et 4 autos en attente dans chacun d'eux pour une durée de 150 minutes par jour, ça donne ~2.5 millions de voitures-minutes par jour.

Sachant qu'en moyenne, le moteur d'une voiture arrêtée consomme 30mL d'essence par minute, cela donne 74 000L/jour. À 0.98$ le litre, c'est 73 000$ qu'on envoie en fumée à chaque jour, plus de 26 millions de $ par année. Oui, je sais, c'est probablement infime à côté de notre consommation totale annuelle, mais quand même, c'est tout de même impressionnant. Et si on veut baisser notre consommation, ne faudra-t-il pas commencer quelque part?

Imaginez si j'aurais pris en compte toutes les chaînes de restaurant et les guichets automatiques et si on pense qu'en réalité, à l'extérieur des 150 minutes qui ont servi à mon calcul, c'est tout de même pas désert le reste de la journée! Encore pire, imaginez maintenant la somme que ça doit représenter aux États-Unis, le paradis des fast-foods.

Bon, évidemment, celui qui proposerait de bannir les services à l'auto se ferait accuser d'être un dictateur écolo. Alors, que faire? Pas évident. Chose certaine, un resto qui abandonnerait son service à l'auto perdrait une certaine part de marché au profit de ses concurrents. Est-ce que d'offrir un comptoir "take-out" qui irait deux fois plus vite motiverait les gens à garer leur bagnole et à se mêler aux autres?

Ou encore, une fois le repas commandé, on indiquerait un numéro de stationnement au client et on irait lui porter sa commande à l'auto. Devant chaque place de stationnement, une affiche suggérerait d'éteindre son moteur...

Bref, comme vous pouvez le voir, je me suis plus attardé au problème qu'aux solutions. Si vous avez des idées géniales, la section "Commentaires" sert à ça. Ne gardez pas ça pour vous!

Une note positive pour la fin, il semble que, selon l'article suivant, le Québec fait bonne figure dans le reste du Canada par rapport à la consommation de fast food.

mercredi 23 septembre 2009

Les motards qui font du bruit

Tant qu'à partir dans toutes les directions, je vais continuer sur ma lancée. Au cours de l'été (celui-ci ou n'importe quel autre en fait) alors que vous discutiez tranquillement sur une terrasse d'un resto, la conversation doit s'arrêter le temps que le bruit d'une moto qui passe s'estompe au loin. Ça vous rappelle quelque chose?

Que croyez-vous qu'il arrive lorsqu'un motard se fait arrêter parce qu'il n'a pas de silencieux? On lui donne un 24h, il retourne chez lui, ré-installe le silencieux qu'il s'était dépêché d'enlever à l'achat de sa moto, va au poste de police et l'enlève un peu plus tard.

Je sais que c'est une mode et c'en est même devenu normal, mais qu'en on y pense, c'est un peu absurde, non? Imaginez comment seraient nos villes si tous les automobilistes faisaient la même chose! Les piétons pourraient se promener en criant à tue-tête tant qu'à être parti!

Ma solution: éliminez l'histoire du sursis de 24h pour une moto avec silencieux modifié ou carrément absent et donner une amende sur le champs. Comme vous voyez, ma logique est très simpliste, car oui, je crois que dans notre société, tout revient à l'argent... Enfin, très souvent.

lundi 21 septembre 2009

Mon plan de réforme du CEGEP

L'intro
Ok, j'avoue que c'est pas vraiment un sujet de l'heure, mais tant qu'à parler si oui ou non notre gouvernement devrait se doter d'un budget déficitaire, il me semble à propos de mettre de l'avant une idée qui permettrait de réduire les dépenses.

Récemment, l'ADQ (ou plutôt l'aile jeunesse de l'ADQ), proposait l'abolition des CEGEP. Pour être franc avec vous, j'ignore les raisons exactes, mais j'en déduis les suivantes:
  • Pour faire comme les autres provinces (la radio de Québec, où l'ADQ est d'ailleurs très populaire n'arrête pas de prôner que le Québec "fasse donc comme les autres provinces" pour à peu près tous les sujets, donc ça me semble aller de soi que l'argument a sorti);
  • Parce que c'est beaucoup de frais administratifs (édifices, directeurs, personnel de soutien) qui ne serait pas nécessaire si on ajoutait une sixième année au secondaire et une année de plus à l'université car ceux-ci ont déjà une structure administrative qui ne grossirait pas tant que ça en ajoutant une tranche d'élève de plus;
  • Parce que seulement 25% des étudiants inscrits dans un cours général (sc. pure, sc. humaines, etc.) finissent leur études à l'intérieur du 2 ans "standard". Bref, que pour bien des étudiants, la période du CEGEP est en quelque sorte dans leur vie un gros party qui dure un peu trop longtemps et que la société paient pour que certains suivent le même cours plus d'une fois.
Je le redis, c'est une supposition, je n'ai aucune idée des réelles motivations de l'ADQ de proposer l'abolition du CEGEP, mais si on me donnait 24 heures pour écrire un article sur une discussion à laquelle je n'ai pas assisté, voilà ce que ça aurait donné. Aussi, le "25%" que je sors est d'une source que j'ai oubliée, j'espère que le chiffre n'a pas trop changé ensuite dans ma mémoire! Si vous êtes plus informés, n'hésitez pas à m'en faire part et je corrigerai...

Le Plan
Donc arrivons en au fait, moi je suis assez d'accord avec le troisième point, je crois effectivement qu'à dix-huit ans, sans l'appui ou la motivation de parents qui s'imaginent que c'est le rôle de l'école de pousser leur jeune à prendre leur avenir en main, et bien, plusieurs ne le prennent pas trop en main. Par contre, ce que je trouve bien du CEGEP c'est que ça donne 2 ans supplémentaire pour faire un choix de carrière (j'exclue les techniques).

Le plan est donc qu'afin de faire réaliser aux cégepiens qu'une session à 90$ coûte en fait beaucoup plus cher et que la différence est payée par le gouvernement (au bout du compte les payeurs de taxe), on leur ferait signer un contrat lors de chaque inscription qu'ils s'engagent à payer le coût réel des cours échoués. Cela ne s'appliquerait pas si le cours a été abandonné avant la date limite d'abandon (environ 3 semaines après le début de session).

Le but n'est pas d'appauvrir les étudiants mais au contraire de les mettre sur le marché du travail plus rapidement (ce qui en principe met un terme à l'appauvrissement) et évidemment de baisser les coûts. Je suis convaincu que la veille d'un examen, la perspective de payer le coût véritable du cours (qui doit bien avoisiner les 2000$, sinon plus) fera en sorte que la question à savoir si on étudie ou non ne se posera plus vraiment. Et oui, nous "marchons tous à l'argent" et de toute façon l'éducation gratuite, il faut voir ça comme un investissement de l'État et non pas comme un cadeau. Notre société a un système d'éducation qui donne une chance à tous, ce qui est très bien, mais il faut éviter l'abus, tout simplement.

Alors voilà, bien que l'idée n'est pas nouvelle, je vous lance la balle et vous laisse voter (en haut à droite de la page) si vous êtes d'accord de façon générale avec le plan proposé. De façon "générale" en voulant dire que si, par exemple, vous êtes d'accord sauf que vous voudriez laisser au moins une chance (c'est à dire ne pas charger le premier cours échoué), alors votez pour le plan! Si plus de 100 personnes appuient l'idée, je la fais acheminer aux différents partis politiques et à mon député. Promis!

J'avoue que c'est aussi un test que je fais pour voir si je suis lu! Votre vote est anonyme, n'ayez crainte, mais s'il vous plaît, ne votez qu'une fois!

lundi 14 septembre 2009

Et la reconstitution historique dans tout ça?

Afin que vous puissiez bien cerner ma logique, qui se veut (je l'espère) le moins démagogue possible, voici mon opinion sur la reconstitution historique annulée sur les Plaines d'Abraham. C'est con. Nos ancêtres ont perdu en à peu près 15 minutes car les Anglais les ont bien eu en attaquant là où on s'y attendait le moins. Y'a plein d'autres détails évidemment, mais le fait est qu'il y a eu une bataille et ça aussi ça fait partie de notre histoire.

Alors pourquoi vouloir oublier l'événement? Pourquoi faire semblant que ça n'a pas existé? C'est là que certains souverainistes bien crinqués me perdent et en perdent plus d'un malheureusement. Comment peuvent-ils se défendre d'organiser un Moulin à Parole dans un but purement artistique et historique alors qu'ils ont fait avorté le projet de faire une reconstitution historique de la célèbre bataille?

Évidemment, ces impatients qui ont fait le tapage médiatique contre la reconstitution sont en fait une minorité chez les souverainistes. Le problème dans tout ça c'est qu'après c'est récupéré par certains médias (ou politiciens) qui en profitent pour propager le message que les méchants séparatistes sont intolérants, violents et tout le tralala. Mais bon, c'est de bonne guerre je suppose et après tout c'est de la faute à ceux qui risquent de faire baisser la popularité de l'option indépendantiste à force d'être trop pressé. Être pressé c'est bien, mais faut choisir ses batailles...

Pour finir, si je ne suis pas allé au Moulin à Parole, c'est tout simplement parce que je ne crois pas que ça aurait intéressé mes enfants et à la place on a fait une randonnée de vélo toute la famille. Mais, pour ceux qui ont un terminal Illico, nous pourrons nous reprendre, l'enregistrement vidéo est offert gratuitement.


dimanche 13 septembre 2009

Je ne suis pas allé au Moulin à Parole

Et non, je n'y suis pas allé, malgré que l'histoire du Québec m'intéresse au plus au point et particulièrement celle qu'on essaie parfois de censurer, c'est à dire celle d'un peuple annexé de force dans un pays. Avec son lot de contestataires (appelés autrefois les Patriotes, maintenant les Souverainistes ou encore les Séparatistes) qui veulent que le Québec devienne un pays. Et son lot de satisfaits de l'état actuel des choses (les Fédéralistes ou encore les Collabos!), soit par fierté de faire partie d'un ensemble plus grand, soit par peur d'une transition moins confortables si on faisait le grand saut.

Bon, moi je fais partie du premier groupe, depuis plusieurs années, mais ce n'a pas toujours été le cas. Jeune, j'ai grandi en banlieue de Montréal dans un environnement très francophone, dans la ouate bref, un peu comme les habitants de la très belle ville de Québec. C'est lorsque j'ai commencé à travaillé à Montréal puis que j'ai fait 2 ans à titre de réservistes pour les Forces Armées Canadiennes que j'ai commencé à déchanter. Ça s'était 1 an ou 2 avant le référendum de 1995. J'ai depuis entretenu une passion pour le sujet et il me faudrait une bonne dose d'illusion ou de naïveté pour que je change d'idée!

Pour en revenir au Moulin à Paroles, franchement j'ai de la difficulté à comprendre ceux qui s'insurgent contre ça. Il ne faut quand même pas nier que le peuple Québécois a été annexé de force, qu'il y a eu bon nombre d'événements par la suite reliés à ce fait (révolte de Patriotes, FLQ, création du PQ, référendums). Tout ça, qu'on le veuille ou non, fait partie de notre histoire. Que certaines personnes veulent tourner la page, voir la place du Québec dans le Canada avec positivisme, c'est leur droit le plus légitime. Mais qu'on veule taire ceux qui sont si fiers d'être Québécois qu'ils voudraient que nous ayons notre propre pays (comme la très grande majorité des peuples du monde après tout!), qu'on veule qu'on censure une partie de notre histoire, qu'on préfère ne pas en parler de peur de ranimer la ferveur nationaliste, alors là, je trouve ça minable.

Lorsque la France était occupée par les Nazis, je suis convaincu que certains voulaient que ceux qui faisaient partie de la Résistance se taisent... Ils devaient se dire que maintenant c'était les allemands qui allaient être là pour toujours et qu'après tout ils n'étaient pas si mal, on ne les empêchait pas de parler français à Paris alors pourquoi se plaindre. Même si je sais que pour certains c'est tabou de faire des parallèles avec les événements de la 2ème Grande Guerre, j'aime bien la comparaison car l'histoire a donné raison à ceux qui ont fait partie de la Résistance .

Vous en voulez une autre? Actuelle celle-là! Nos voisins Américains sont en train de se déchirer sur la question d'instaurer ou non un système de santé public. Nous, les autres Occidentaux qui avons fait ce changement il y a très longtemps, on rigole, on se dit que les Républicains qui sont contre ne savent pas de quoi ils parlent, qu'ils sont contre par pure allégeance politique à un parti et qu'ils n'ont aucune capacité de se projeter dans le futur. Car on sait bien que si le fameux plan Obama passe et si le système de santé universel est par la suite bien implanté, personne ne voudra revenir en arrière. Je crois que si le Québec devient un pays, bien des ex-fédéralistes se rendront compte que d'avoir un pays ne signifie par être gouverné par le PQ pour toujours, qu'il y aura un parti de gauche, de centre et de droite et qu'en quelque sorte on sera enfin devenu "normal". Finalement, toujours avec ce parallèle, la peur: regardez comment les "anti système de santé public" aux États-Unis ont peur du changement, comment facilement certains journaux ou chaînes (dont Fox, ils sont incroyables!) se servent de cette peur pour les garder méfiants... Ça vous rappelle quelque chose? Pensez-vous que le Québec va y arriver tout seul? C'est quoi cette question stupide? Le Danemark, la Finlande, le Pérou (!) y arrivent bien tout seul!

Voilà donc qui donne le ton à ce nouveau blogue! J'ai d'autres intérêts soit dit en passant, mais c'était le sujet qui m'inspirait aujourd'hui.